Nastasya aimait se promener dans Poudlard à la nuit tombée, juste avant que ne sonne 23 heures, l'heure son couvre feu. Elle trouvait que le château perdait un peu de son charme mais en gagnait un nouveau, un charme très différent et surtout plus attractif. Si elle ne devait pas rentrer dans sa salle commune pour une certaine heure, elle passerait ses nuits à gambader dans les couloirs en chantonnant ou à s'installer quelque part en écrivant. Bien sûr elle pourrait le faire mais l'idée d'avoir une retenue ne l'enchantait guère. Et puis, étant un être humain, elle devait aussi dormir un peu...
C'est donc vers 21 heures qu'elle quitta en silence la salle des Poufsouffle. Elle ne savait pas vraiment où aller... Elle avait déjà été de nombreuses fois dans les cachots, dans le parc - d'où elle était revenue très très vite à cause d'un bruit dans un buisson (qui n'était en fait que le vent mais elle avait paniqué pour rien, comme d'habitude) - et dans la bibliothèque - sous le regard haineux de la bibliothécaire qui ne l'aimait pas vraiment (Sous prétexte qu'elle faisait trop de bruit) et dans bien d'autres endroits. Il ne lui restait plus maintenant que les tours.
Nastasya se dirigea donc vers la Tour d'Astronomie d'un pas trottant, courant quelque fois stupidement, ses cheveux voletant derrière elle, en une pâle imitation d'une série moldue que sa mère regardait quand elle était enfant. Sa seule compagnie pendant le voyage furent les fantômes, qu'elle salua chacun allègrement. Elle était en train de discuter avec une jeune fille qui avait péris en s'étouffant avec elle ne savait quoi lorsqu'elle aperçu la porte menant à la Tour d'Astronomie. Elle s'excusa auprès du spectre et commença à grimper les nombreuses marches menant au sommet.
Pour elle qui détestait le sport, elle en avait fait pour l'année avec les marches qu'elle venait de gravir. Quand elle fut arrivée à son but, elle tomba à genoux sur le sol en pierre, essayant de reprendre son souffle. Lorsqu'elle eut enfin réussit cet exploit, elle leva la tête et vit une élève par terre. La Poufsouffle eut une exclamation étouffée. Que faisait-elle là? Était-elle morte? Comateuse? Paralysée? Pétrifiée? Ou simplement endormie... En s'approchant légèrement, toujours à terre, Nastasya regarda si le corps respirait encore. Et en effet, c'est ce qu'il faisait. Elle avait encore paniqué pour rien...
Elle décida donc de laisser la Serdaigle là et d'aller regarder par la fenêtre. Tout doucement, elle ouvrit le châssis en essayant de ne pas le faire grincer, ce qui n'était pas une mince affaire, mais ce qu'elle réussit avec brio. Elle resta ensuite là, accoudée contre le rebord de la fenêtre, à observer l'horizon. Après plusieurs instants, son attention fût attirée par des corbeaux perchés non loin d'elle. La jeune fille aimait ces oiseaux plus que tout, elle essaya donc des les appeler, même si elle était légèrement consciente qu'ils ne viendraient pas. Les volatiles la regardèrent cependant, intrigués, comme si elle était folle, et s'approchèrent un peu, au grand étonnant de la Poufsouffle. Il faut dire que, pour un corbeau, voir quelqu'un faire de grands gestes silencieux avec des yeux humides d'admiration n'était peut-être pas normal... ni pour un humain.
Mais c'est là que le "drame" se passa. Comme d'habitude, Nastasya avait emporté son sac remplis de livres, de plumes, d'encre et de parchemins pour écrire. Mais elle n'avait jamais pensé que, au fil de ses escapades nocturnes dans le château, son sac, sous le poids de son contenu, pourrait céder. Il y eut alors un grand bruit et tout ses livres se retrouvèrent à terre, ses plumes volèrent dans les airs, quelques unes aspirées par le courant d'air, les parchemins s'éparpillèrent et sa bouteille d'encre se brisa sur le tout. Nastasya entendit un bruit derrière elle ce qui signifiait qu'elle avait sûrement dut réveiller la jeune fille de Serdaigle.